Soulagez les douleurs articulaires

Naturopathie et arthrose

Naturopathe, je suis fréquemment confrontée à des personnes ayant des douleurs articulaires plus ou moins importantes.

La perte ou diminution de mobilité et les douleurs articulaires liées à l’arthrose sont handicapantes au quotidien, mais ce n’est pas une fatalité et il convient d’enrayer le processus avec les solutions naturelles proposées par la naturopathie.

Symptômes et douleurs

Les pathologies articulaires comme l’arthrite, l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, souvent appelées rhumatismes ciblent  de plus en plus de personnes à partir de 40 ans bien que souvent en apparition après 65 ans. Pour l’arthrose , c’ est un fléau qui touche 17 % de la population française.

Chez une personne en bonne santé, l’usure du cartilage existe mais évolue très lentement. Cela ne devrait pas limiter les mouvements, ni occasionner des douleurs et faire apparaitre des déformations.

Dans le cas de l’arthrose, le cartilage a perdu ses propriétés et son aptitude à faire « glisser » les articulations. Ainsi, la douleur perçue provient des frictions ayant lieu dans les capsules articulaires et de l’inflammation qui en découle.

Les articulations les plus touchées sont la hanche (coxarthrose), le genou (gonarthrose) et les doigts.

Il y a atteinte de la mobilité articulaire, perte de flexibilité voire déformations articulaires et craquement surtout au niveau du genou. Et des douleurs et gonflements de l’articulation si inflammation.

Les traitements allopathiques 

  • Les AINS, anti-inflammatoire non stéroïdiens  ont un effet effet analgésique  (Advil, Nurofen)
  • Les antalgiques  (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan,)
  • Les corticoïdes
  • Les chondroprotecteurs  pour inhiber ou accélérer la synthèse de la matrice du cartilage
  • Les injections intra-articulaires pour améliorer la viscosité du liquide synovial  

Si les médicaments antalgiques et anti-inflammatoires soulagent, les antidouleurs ne traitent pas forcément l’origine de l’arthrose, la douleur n’est plus là pour alerter et la maladie évolue sournoisement.

Si l’arthrose n’est pas trop avancée, on peut  espérer inverser le processus et il est donc important de l’enrayer   dès les premiers signes douloureux.

Quelques facteurs

  • L’âge
  • L’hygiène de vie = surpoids et l’obésité acidose tissulaire, stress, …
  • Les traumatismes osseux
  • La mauvaise circulation sanguine
  • Un dérèglement hormonal : approche de la ménopause (hormones sécrétées avant la ménopause sont protectrices des articulations).

 La prise en charge naturopathique 

1. Supprimer les causes endogènes 

Parmi elles, avez-vous entendu parler de l’équilibre acido-basique ? Cet équilibre ô combien précieux que notre organisme recherche sans cesse ? Nous « récoltons » un excès de déchets acides dans nos tissus organiques en fonction de notre alimentation, notre mental, notre environnement. 

Bref selon notre mode de vie nous accumulons une formation de sels peu solubles, des cristaux comparables à des grains de sable abrasifs pour nos articulations.

Il faut donc « repérer » les signes d’une acidose tissulaire : ongles et cheveux cassants, crampes ou spasmes musculaires,  rhumatismes et douleurs inflammatoires ; frilosité anormale… Pour traiter une acidose tissulaire, deux points sont essentiels via l’alimentation  et l’activation des fonctions d’élimination notamment rénales.

2.  Fuir la sédentarité

marche nordique senior mouvement

Sans mouvement, les cellules du cartilage, appelées chondrocytes sont très mal irriguées. Il faut savoir que ces dernières sont « nourries » par un principe de diffusion possible par les contraintes de pression/relâchement : c’est donc l’activité physique qui permet de nourrir le cartilage. Et sans ce phénomène, nos cartilages se surchargent en toxines, notamment en acidité. La sédentarité conduit donc à l’installation d’un terrain inflammatoire.

Une activité physique régulière est la condition essentielle pour éliminer l’acidité, irriguer votre cartilage et l’aider à se renouveler.

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez déjà agir et traiter les douleurs de l’arthrose à la source sans pour autant vous plonger dans le rythme d’un marathonien !

Par ailleurs, des activités douces comme le yoga, tai chi, qi gong permettent des étirements et exercices d’amplitude favorisant la flexibilité des muscles et des tendons tout en diminuant les raideurs aux articulations. Ils préparent ainsi les articulations aux exercices d’endurance et de musculation.  

3. Vous libérer des tensions

Apprenez à gérer votre temps et le stress émotionnel pour libérer le corps de ses toxines.

De plus les contractures étouffent vos articulations Les contractures sont des contractions musculaires involontaires prolongées. Traumatisme et séquelles d’accident, mauvaises habitudes posturales, surpoids, et stress psycho-émotionnel génèrent des contractures qui enserrent les articulations comme dans un étau et entravent de fait leur irrigation.

Résultat les nutriments constructeurs parviennent plus difficilement aux articulations et es déchets métaboliques comme l’acidité vont stagner. Pas étonnant que le cartilage s’use prématurément.

Avec l’aide d’un naturopathe, vous pouvez envisager la phytothérapie et/ou aromathérapie pour trouver une plante adaptogène et les huiles essentielles qui vous conviennent. Les nutriments anti-stress tels les vitamines du groupe B,C, les oligoéléments, les minéraux tels le magnésium,  le lithium, seront également importants dans votre  rééquilibrage alimentaire. Vous pouvez aussi détecter les réserves minérales avec un bilan Oligoscan

yoga et naturopathie

Intégrez des exercices de cohérence cardiaque, du yoga et de la méditation… Et vous pouvez également consultez un ostéopathe pour vous aider à éliminer ces contractures, même en l’absence de douleur.

4. Nourrir votre cartilage

Première chose : le cartilage, est fait de plus de 75 % d’eau. 

La sensation de soif s’altère au fil du vieillissement. Et pourtant le premier conseil pour entretenir le capital cartilagineux  est de s’hydrater suffisamment et ne pas forcément attendre d’avoir soif pour prévenir la déshydratation des tissus profonds et des tissus qui ne possèdent aucun vaisseau sanguins comme le cartilage articulaire.

Attention aux carences en vitamine D qui augmente le risque d’arthrose. Les effets anti-inflammatoires de cette vitamine peuvent agir en amont de la maladie arthrosique.

La chondroïtine sulfate et la glucosamine nourrissent les protéoglycanes, ces molécules présentes dans le cartilage pour lui procurer son élasticité. Disponibles en complément alimentaire, ces deux substances peuvent diminuer douleurs et raideurs articulaires et ralentir dans 80 % des cas la progression de la maladie arthrosique.

Le collagène est un élément constitutif du cartilage. La vitamine C est utilisée par l’organisme pour la production du collagène. Essentiel au corps humain, le collagène contribue à la formation du tissu conjonctif de la peau, des ligaments et des os.

S'hydrater pour prévenir le vieillissement

Un complément de collagène peut se prendre en alternance de la glucosamine chondroïtine, durant une période de 3 à 6 mois. Le silicium organique.

Les taux de silicium diminuent avec l’âge. Le silicium participe à la biosynthèse des molécules essentielles du cartilage, notamment le collagène, l’élastine et l’acide hyaluronique. Interessante en complémentation sous forme d’acide orthosilicique, en cure de trois mois minimum, en association avec de la chondroïtine sulfate et de la glucosamine.

Disponible aussi en  application cutanée avec le gel de silicium

5. Favoriser l’évacuation des acides en activant les émonctoires et reminéraliser

Les reins : augmenter la ration hydrique, plantes à action diurétique en fonction de votre tempérament et des éventuelles contre-indications(queue de cerise, ache, bouleau, busserole, pariétaire, piloselle, orthosiphon, chiendent, aubier de tilleul, ortie, reine des près, saule blanc)

La peau : activer les glandes sudoripares : bain chaud, sauna…

Les poumons : Pranayama, exercices physiques…. Sortez, oxygénez-vous, pratiquer le sport à l’extérieur. Le matin ouvrez les fenêtres et RES PI REZ !

Sans oublier le couple foie/ intestins bien sûr. En fonction de votre alimentation et mode de vie, le foie peut être plus ou moins « dépassé» et paresseux et il conviendra de le soutenir et le stimuler. Et de veiller à un transit régulier.

L’idéal si vous n’êtes pas concerné par les contre-indications est de consommez 125 ml de sève de bouleau fraîche au printemps deux fois par jour pour stimuler l’élimination des acides par les reins ; le matin à jeun puis 15 minutes avant le repas du soir. Si c’est sous forme de sève concentrée, prenez 1 cuillerée à soupe diluée dans un demi-verre d’eau, le matin à jeun et 15 minutes avant chaque repas. Suivez une cure de 3 semaines à chaque changement de saison

Les compléments qui vont favoriser une reminéralisation doivent bien sûr être adaptés au terrain :

Citons entre autres la chlorophylle,  le pollen frais, le plasma de Quinton, le lithothamne  naturellement riche en sels minéraux et en oligo-éléments.

Un mot sur le lithothamne, cette algue rouge si  riche en minéraux (calcium, magnésium) et en oligo-éléments (iode, soufre, zinc, sélénium, bore, cobalt, cuivre, sodium, silice, fer), et qui possède des propriétés qui font de cette algue un excellent complément alimentaire naturel alcalin.

Enfin les massages par leurs effets drainants et circulatoires vont également permettre une meilleure circulation sanguine et une meilleure élimination des acides.

Le rééquilibrage alimentaire adapté au terrain  

oligoéléments vitamines et mineraux

Ce ne sont ici que quelques pistes et il convient de personnaliser les conseils nutritionnels en fonction du poids, des troubles fonctionnels et habitudes alimentaires. Dans les grandes lignes :

  • La réforme de votre alimentation peut viser à rétablir votre équilibre acido-basique et à perdre vos kilos en trop 
  • Limiter le gluten, diminuer les aliments acidifiants comme les laitages, et réapporter des aliments alcalins
  • Favorisez les fruits et légumes les plus antioxydants notamment les plus colorés
  • Réduisez votre consommation de viande rouge et charcuterie.
  • Evitez les aliments frits, grillés, torréfiés, comme le café, les frites, la croûte de pain noircie, les viandes rôties ou le café. Ils favorisent l’inflammation et accélèrent le vieillissement des tissus à collagène, comme les articulations.
  • Favorisez les aliments à index glycémique bas comme les farines raffinées et les sucres rapides par rapport au surpoids qui induit mécaniquement une pression excessive sur l’articulation du genou et de la hanche. Mais aussi par rapport à l’ inflammation chronique capable de surexciter les chondrocytes non seulement de ces articulations spécifiques, mais aussi de toutes les autres.
  • Ajoutez des aromates à vos plats et  des alliacées (ail, oignon, échalotes, poireaux) qui auront donc un effet protecteur sur les cartilages indirectement par rapport à l’irrigation sanguine.
  • Maintenez un équilibre correct des acides gras, pour réguler l’inflammation générale. Pour cela, adoptez l’huile d’olive et l’huile de colza pressées à froid, riches en acides gras insaturés. Limitez les graisses saturées présentes dans le beurre, les produits laitiers et la viande grasse. Mangez des poissons gras riches en oméga 3 comme les sardines ou les maquereaux deux à trois fois par semaine. Prenez des noix de Grenoble le matin.  Consommez de l’huile de noix dans vos salades, des graines de lin moulues sur vos légumes tous les jours.
  • Enfin l’inflammation chronique de la muqueuse intestinale augmentent la douleur des symptômes arthrosiques.

En effet lorsqu’il y a perméabilité intestinale, des débris bactériens passent dans l’organisme, entraînent une inflammation métabolique et peuvent se déposer sur les muscles et articulations. D’où l’importance de restaurer sa flore intestinale en consommant des bactéries probiotiques (lait fermenté, yaourt, choucroute, bière de garde…) et des fibres prébiotiques (artichaut, banane, ail, poireau…) qui nourrissent ces bactéries. Et des aliments qui aident à réparer la muqueuse tels que les huiles riches en acides gras essentiels (olive, colza, noix, chanvre). Il peut être envisagé d’utiliser des complément qui aident à cicatriser la muqueuse, comme avec la L-glutamine, un acide aminé spécifique de la réparation de la muqueuse.

Des alliés naturels avec la gemmothérapie

La gemmothérapie est une  technique qui permet d’extraire toutes les vertus et l’énergie vitale des bourgeons mis en macération dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine. Par rapport aux personnes d’un certain âge, il peut être plus pertinent de les conseiller sans alcool.

Selon les cas, ce sera un travail avec un bourgeon ou une synergie visant à reconstruire, stimuler et réguler pour aider à la fois à préserver le capital osseux, combattre l’usure du cartilage et favoriser l’élimination des déchets des articulations.

Si la personne possède une bonne force vitale on peut  y associer un complexe drainant pour éliminer les toxines profondément ancrées.

Les bourgeons conseillés pour l’arthrose sont différents selon les personnes et leurs besoins. Citons les suivants :

  •  Le pin mugo permettra de lutter contre l’usure et la destruction du cartilage avec son action sur la production des cellules au niveau articulaire.
  • Les jeunes pousses de roncier (Rubus fruticosus) seront très efficaces en cas d’arthrose dégénérative en raison de leurs actions ostéoblastiques et antisclérosantes.
  • Le Saule (ou Salix alba)  pour l’arthrose des petites articulations sera très efficace en synergie avec le Pin montana.  dont les propriétés sont identiques à celles de l’aspirine avec son écorce riche en dérivés salicylés,les effets secondaires au niveau digestif en moins. Attention aux contre indications par rapport à l’aspirine et fuidifiant sanguin d’où l’importance de l’accopagnement par un naturopathe sur les choix des plantes.

En cure renouvelable de trois semaines avec des pauses thérapeutiques d’une semaine.

Après une cure, en fonction des localisations de l’arthrose, certains choix peuvent se porter ensuite sur d’autres bourgeon comme :

  • le Pin montana (Pinus Montana) pour l’arthrose de la colonne vertébrale. Les bourgeons de pin ont des vertus anti-inflammatoires sur le cartilage articulaire osseux, ralentissent le processus dégénératif et stimulent les processus réparateurs. Le pinus montana est très adapté également sur une gonarthrose ou coxarthrose.
  • La vigne vierge (Parthenocissus tricuspidata) ,une jeune tige de premier choix dans la reconstruction des articulations dans les cas d’arthrose dégénératives et de manifestations inflammatoires et déformantes comme pour les doigts.

Calmez les douleurs avec l’aromathérapie

Certaines huiles essentielles sont très puissantes pour calmer les douleurs articulaires. Utilisez localement la gaulthérie couchée, l’eucalyptus citronné, le Katafray, le gingembre. Ce sont des concentrés végétaux qui nettoient et désenflamment les capsules articulaires. N’utilisez jamais les huiles essentielles pures mais diluées dans 50 % à 80 % d’huile végétale (huile de calophylle et arnica). Vous pouvez les utiliser seules ou ensemble à raison d’une dizaine de gouttes. À appliquer 2 ou 3 fois par jour sur les articulations douloureuses.

En conclusion

Chouchoutez vos articulations de l’intérieur comme de l’extérieur. Votre corps est votre temple

Même votre tête ira mieux, sans douleur à gérer…

Oxygénation
  • Mieux s’alimenter et fuir les calories vides pour apporter des nutriments (oligoéléments, minéraux, vitamines, bons acides gras
  • Pratiquer une activité sportive (le prochain article sera consacré dans une semaine à la marche nordique que je pratique)
  • Apaiser le mental et se relaxer
  • Envisager l’aromathérapie et phytothérapie
  • S’oxygéner à pleins poumons et rester connecter à la nature

Attention les huiles essentielles, les plantes et compléments alimentaire ne sont jamais neutres pour le corps, faites appel à un thérapeute naturopathe

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